Ports • 21 septembre 2018
A Bordeaux, la qualité de l’air n’est que peu impactée par les paquebots
L'étude de Atmo affirme que l'air des quais bordelais est autant impacté par les voitures que par la fumée des navires de croisière
A Bordeaux, les émissions des paquebots ne polluent pas davantage que le trafic de voitures. Sur les quais du Port de la Lune, les émissions de particules fines, dioxyde d’azote et dioxyde de soufre sont inférieurs au seuil légal. C’est en tous cas ce que révèle une étude réalisée en avril et mai 2018.
Les paquebots entrent dans le port de la Lune par le pont levant Jacques-Chaban-Delmas / Photo @BdxPaquebots
L’organisme indépendant Atmo Aquitaine a mesuré les émissions de particules fines, dioxyde d’azote et dioxyde de soufre. L’objectif était de mesurer l’impact sur la qualité de l’air des paquebots maritimes et fluviaux faisant escale dans le port de Bordeaux.
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— tripaill (@tripaill) 18 mars 2018
L’étude n’aurait pas souffert de durer toute la saison d’escales des paquebots au lieu des deux premiers mois.
Le dioxyde de soufre est faible
Le dioxyde de soufre est émis par les paquebots à quai. La responsable étude et modélisation, Agnès Hulin, montre que « les concentrations sont extrêmement faibles, de l’ordre de 0,39 µg/m3 quand l’objectif de qualité fixe un seuil de 50 µg/m3 en moyenne annuelle ».
On note un pic le 11 avril. Il s’agit de la date du départ du paquebot Braemar. « Les vents étaient de secteur nord-est, le site de mesure était exposé aux émissions des quais argue Agnès Hulin. La valeur est très inférieure aux seuils réglementaires. »
Le dioxyde d’azote dû aux voitures
Le dioxyde d’azote, émis par les moteurs à combustion interne dont les voitures, ne dépasse pas, sur les quais bordelais, la limite réglementaire.
Les pics d’émission ne correspondent pas avec la présence de paquebots à quai (bandes grises sur le schéma). La zone des quai est assez équivalente à celle du Grand Parc, une zone fortement urbanisée. « L’influence du trafic routier est majoritaire sur le Quai Louis XVIII pour le NO2″ conclue Agnès Hulin.
Les particules fines en dessous du seuil
Les particules fines ont également été analysées. Leur émission se situe en-dessous de la valeur limite journalière, sauf deux jours sur la période étudiée. Une question d’orientation du vent explique la rapporteure de l’étude.
« Les concentrations sont un peu plus élevées que sur les autres stations [d’analyse de l’air ]de Bordeaux. Les écarts de concentrations sont observés lorsque les vents proviennent de l’ouest et que le site n’est pas exposé aux émissions du quai, mais aux poussières du sol de la place des Quinconces! »