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En 1967, premiers entraînements des athlètes européens à Lacanau / Capture d'écran INA

Littoral 17 juillet 2018

Les plages du Sud-Ouest font les cuisses musclées

[vidéo]

Ni Clairefontaine, ni l'Alpe d'Huez: les plages des Landes et de Gironde. Dans les années 1960, elles devenaient le nouveau terrain d'entraînement des athlètes européens

Mimizan, Lacanau, Capbreton, Seignosse, Hossegor… En 1967, Thierry Rolland et Daniel Thierry se penchent sur le nouveau terrain d’entraînement des athlètes français et européens: les plages du sud-ouest de la France.

Grâce aux archives de l’INA (Institut national de l’audiovisuel ), on replonge dans un passé pas si lointain, une époque où le monde du sport investissait la nature comme terrain d’entraînement.

Courir dans le sable sec, escalader les dunes, tenter des chronos sur l’estran laissant ses traces dans le sable mouillé… Les occasions ne manquaient pas de s’entraîner avec la nature comme maître.

C’est la Fédération d’athlétisme, cherchant un lieu spécifique, qui a trouvé le lieu idéal pour préparer les sprinter durant les vacances de pâques de 1967. Il y avait 46 Français, 10 Polonais, 5 Allemands, un Suisse et un Luxembourgeois.

Les meilleurs sportifs européens

Claude Piquemal champion d’Europe du 100m en 1962, le sprinter Roger Bambuck, Robert Poirier, cinq fois champion de France du 400 mètres haies, les meilleurs Polonais du 4x100m, les Allemands prêts à en découdre… le gratin de l’athlétisme européen s’entraîne sur les plages girondines et landaises. Ils avaient tracé une piste de 150 mètres dans la forêt.

« La forêt pour développer la puissance musculaire. »

Joseph Maigrot, entraîneur national futur membre de la Férédation française d’athlétisme détaille les raison du choix des Landes pour les entraînements aux compétitions mondiales. « Sur le plan technique c’est bénéfique. Le climat est très bon, les forêts se prêtent admirablement à nos exercices pour développer la puissance impulsive et musculaire. La plage pour endurance. Il y a des pistes, même si ce n’est pas l’idéal, c’est très convenable pour des athlètes de haut niveau » affirme-t-il.

Aujourd’hui encore, ces immenses étendues planes de sable dur et mou, l’océan et l’air marin participent de l’attractivité sportive de cette région. D’ailleurs, le Centre européen de rééducation du sportif (CERS) se situe à Capbreton, face à l’océan atlantique.

Gaëlle Richard