Économie • 27 juillet 2023
Un projet de surf park tout près de Bordeaux qui fait des vagues !
Le site envisagé est un ancien parking industriel, appartenant à la société Solectron. Il est situé dans la ville de Canéjan, dans la zone d’activité du Courneau.
Un groupe de 4 surfeurs passionnés de surf veut créer la première piscine urbaine à vagues artificielles de France. Mais le projet, situé à 50km de l’océan, suscite l’opposition des associations écologistes.
Surf park : Que faut-il savoir sur le projet ?
Le projet consiste à reproduire des conditions de glisse optimales avec des vagues artificielles pouvant aller jusqu’à 1,3 mètre de hauteur.
Les porteurs du projet sont :
- Nicolas Padois, président de l’école de surf Ocean Roots à Arcachon
- Mehdi Aït-Foukhir, surfeur et directeur d’entreprise à Los Angeles
- Eneko Elosegui, ingénieur ayant travaillé sur la technologie des vagues artificielles au sein de l’entreprise Wavegarden
- Édouard Algayon, ex-candidat de la Star Academy
Ils prévoient d’aménager 2 bassins à vagues artificielles sur 3 hectares : un de 160 m et un de 100 m de long., c’est à dire 59 piscines olympiques selon les associations écologistes.
Le centre a pour objectif de devenir un lieu d’entraînement et de compétition ouvert à tous. Il pourra accueillir des événements sportifs de renommée mondiale. En effet, le surf est un sport olympique depuis 2020.
Quelle est la position des associations ?
Les associations écologistes dénoncent le gaspillage d’eau et d’énergie que pourrait engendrer le nouveau site d’environ 20 000 m2.
Elles s’opposent, entre autres, à l’artificialisation du sol nécessaire à la réalisation des espaces de loisirs. Elles estiment ainsi que le projet va à l’encontre de la feuille de route Néo Terra de la région Nouvelle-Aquitaine. Adoptée le 9 juillet 2019, elle vise à « lutter contre l’artificialisation des terres et l’étalement urbain ».
Autre crainte exprimée par la ville de Canéjan : l’afflux de visiteurs qui perturberait la tranquillité de la commune résidentielle de seulement 6 000 habitants, avec la création de la plus grande infrastructure touristique du département.
Quelles perspectives pour ce projet de surf park ?
En février dernier, le projet a franchi une étape décisive. Le permis de construire du surf park a été accordé par la mairie canéjanaise. D’autres propositions similaires avaient déjà été rejetées, en raison de risques pour l’environnement :
- Magescq
- Lacanau
- Saint-Jean-de-Luz
- Sevran
- Saint-Père-en-Retz
- Castets
- Bordeaux)
L’association Canéjan en transition, soutenue par Surf Rider et France Nature Environnement, compte déposer un recours en contentieux contre le permis de construire d’ici fin août.
De leur côté, les entrepreneurs veulent défendre leur projet en mettant en avant l’installation de 1 hectare de panneaux photovoltaïques et la récupération des eaux pluviales.
Si le surf park se concrétise, il aura pour ambition d’attirer 500 000 visiteurs par an, soit 200 à 300 surfeurs par jour, et de proposer 100 000 heures de surf sur l’année.