Environnement • 14 septembre 2021
L’île d’Astypalea adopte les énergies renouvelables
Petite île en forme de papillon, Astypaléa est devenu l’élève modèle en Europe sur le plan de la transition énergétique. Les nombreux dérèglements climatiques : canicules répétées, inondations dramatiques, incendies incontrôlables…ont focalisé l’attention sur l’urgence de réduire l’émission de carbone.
Nouvelles technologies et utilisation massive des énergies renouvelables
Ile du Dodécanèse ensoleillée et battue par les vents, Astypalea dispose de sources d’énergies renouvelables suffisantes pour assurer son autonomie. Les autorités grecques ont décidé d’optimiser ces dernières pour un environnement plus propre et une meilleure qualité de vie.
Panneaux photovoltaïques et éoliennes vont désormais alimenter les foyers de l’île. Les moyens de transports publics et privés sont aussi au centre des mutations énergétiques de l’île. En effet, les autorités envisagent de remplacer les scooters et voitures fonctionnant avec des énergies fossiles, par des véhicules électriques. La flotte des transports publics va également devenir électrique. La société allemande Volkswagen a déjà équipé gratuitement la municipalité et la police de voitures électriques.
Un exemple qui va s’étendre à d’autres îles
Le problème de la dépendance énergétique est particulièrement marqué sur les nombreuses îles grecques. Astypalea n’est pas la première île à s’être tournée vers une mutation énergétique. En effet, l’île de Tilos avait déjà adopté une politique orientée vers des sources d’énergie renouvelables. À Astypalea, on franchit un pas de plus avec la généralisation de véhicules électriques. Des bornes ont déjà été installées sur différents points de l’île permettant aux véhicules d’être rechargés facilement.
Prochaine île pour ce programme ambitieux subsidié par l’Union Européenne : Chalki à l’ouest de Rhodes où un partenariat pour les voitures électriques a été conclu avec Citroën.
Quelques chiffres
La transformation énergétique s’achèvera dans 6 ans.
Le coût du projet s’élève à 10 millions d’euros.
L’ensemble de l’initiative réduirait de 70 % les émissions de dioxyde de carbone sur l’île (particulièrement fréquentée en été) et une réduction d’un quart des coûts énergétiques.
Au-delà de l’impact médiatique, ce « laboratoire vert » prouve qu’on peut couvrir ses besoins énergétiques sans impact négatif pour l’environnement.