Insolite • 11 août 2021
Pourquoi l’intelligence des poulpes nous fascine autant ?
Reine des mers, la pieuvre appelée aussi poulpe impressionne toujours autant avec ses capacités d’adaptation à l’environnement, de mémorisation, d’apprentissage mais aussi d’orientation. Passé maître de la ruse, le poulpe est devenu expert dans l’art de l’évasion. L’intelligence de ce céphalopode suscite toujours, beaucoup d’intérêt chez les scientifiques.
Caractéristiques du poulpe
C’est un mollusque marin de la famille des céphalopodes qui est doté de 3 cœurs, 9 cerveaux (un central et un à chaque bras) et de sang bleu à cause du cuivre qu’il contient. En 2015, des biologistes ont découvert le génome d’une des quelques 700 espèces existantes. Il dispose de 33.000 gènes identiques et 500 millions de neurones, à peu près le même chiffre que pour le chien.
Son cerveau central en forme de couronne et les huit plus petits cerveaux qui terminent les bras permettent de contrôler parfaitement les mouvements grâce aux cellules nerveuses qui les composent. Elles donnent aux pieuvres la possibilité de goûter, de sentir ou encore de toucher les différentes substances.
Intelligence et capacités du poulpe
Ses capacités exceptionnelles pour un mollusque sont très proches de celles des vertébrés. On a constaté en Indonésie, que la pieuvre se servait d’outils. En effet, un scientifique a observé que le poulpe se servait des coquilles de noix de coco pour se protéger en les transformant en refuge. On a également relevé le temps extrêmement rapide pour ouvrir un bocal (54 secondes) et ainsi savourer le crabe qui s’y trouvait.
Son intelligence hors norme s’est maintes fois manifestée notamment, dans son talent à s’évader. De nombreux cas ont été signalés : Otto, une pieuvre dans un parc allemand éteignait d’une manière systématique les ampoules en projetant de l’eau, provoquant ainsi la chute du courant électrique. Inky est une autre pieuvre en Nouvelle-Zélande, qui a profité d’un défaut de l’aquarium et de la souplesse qui caractérise les mollusques, pour s’échapper par le système d’évacuation qui menait à l’océan. On suppose qu’elle a perçu le bruit du goutte à goutte de celui-ci pour s’y diriger et fuir.
Des expériences ont prouvé que les pieuvres étaient capables de reconnaître des individus qui n’appartiennent pas à leur espèce. En l’occurrence, une personne nourrissant les poulpes quotidiennement et une autre personne vêtue de la même manière mais dérangeant les poulpes en les piquant. Celles-ci ont perçu immédiatement la différence.
Comportement social du poulpe
On a longtemps cru qu’il s’agissait d’une espèce plutôt solitaire. Or, on a découvert au large des côtes australiennes, deux structures sociales, des « villes » où vivent les pieuvres. Ces deux cités Octopolis et Octatlantis ont largement montré les interactions et communications entre les pieuvres. Ces comportements sociaux qui vont parfois jusqu’à l’exclusion de certains membres de la colonie. On sait aussi qu’il ne s’agit pas de villes isolées mais il en existe d’autres.
Une voie originale dans l’évolution des espèces
Alors que pour la majorité des organismes vivant sur terre, le principe de la vie tourne autour de l’ADN. Dans le cas des pieuvres, l’ARN est le pilier central qui sera à l’origine des protéines indispensables à la vie. Une évolution tout à fait différente qui serait toutefois à l’origine du cerveau complexe de ces céphalopodes.