Découverte & Recherche • 23 juin 2021
Un rapport de l’ONU alarmant : notre avenir est en péril
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat est un organisme intergouvernemental ouvert à tous les pays membres de l’Organisation des Nations Unies. Aujourd’hui, ce groupe d’experts tire la sonnette d’alarme dans un projet de rapport qui doit paraitre en 2022.
Canicules extrêmes, pénuries d’eau, exodes… D’ici 30 ans, le réchauffement climatique aura complètement changé la face de la Terre. Retour sur des chiffres cataclysmiques.
80 millions
Le projet de rapport des experts de l’ONU, met en lumière l’avenir incertain concernant la santé de dizaines de millions de personnes qui va être fragilisée par la malnutrition, les sécheresses et les maladies liées au changement climatique dans les décennies à venir.
Beaucoup de ces effets sont déjà inévitables à court terme, préviennent les scientifiques du GIEC dans leur rapport.
Jusqu’à 80 millions de personnes supplémentaires seront menacées par la faim d’ici 2050, conséquence en cascade de mauvaises récoltes, d’une baisse de la valeur nutritive de certains produits et d’une envolée des prix.
40%
Le manque d’eau pourrait mettre en péril la riziculture dans 40% des régions productrices, alors que la production mondiale de maïs a déjà chuté de 4% depuis 1981 en raison du changement climatique, le mil et le sorgho de 20% et 15% respectivement. La fréquence des mauvaises récoltes augmente régulièrement depuis 50 ans et la multiplication d’événements météo extrêmes touchera de plus en plus la production.
L’apport protéinique tiré du riz, du blé, de l’orge ou des pommes de terre devrait chuter entre 6% et 14%, des carences dont seront victimes 150 millions de personnes supplémentaires. S’ajoutera la pression sur les terres liée à la demande croissante en biocarburants ou à la plantation d’arbres pour séquestrer le carbone.
1 habitant sur deux
Le réchauffement agrandit les territoires propices aux vecteurs de maladies, notamment les moustiques. D’ici 2050 un habitants de la planète sur deux pourrait être exposée à la dengue, la fièvre jaune ou des virus comme zika. Les ravages du paludisme ou de la maladie de Lyme vont s’amplifier et les décès liés aux diarrhées infantiles augmenter au moins jusqu’au milieu du siècle, malgré le développement socio-économique. Les maladies liées à la qualité de l’air, notamment la pollution à l’ozone, typique des vagues de chaleur, vont aussi « substantiellement augmenter ».
Un rapport salué par Greta Thunberg
Ce projet de rapport de l’ONU sur le climat a été salué par l’activiste suédoise Greta Thunberg. S’il confirme que la situation climatique est « très grave » et qu’il faut « agir maintenant », le texte issu du Giec est aussi source « d’espoir » car il montre que « de plus en plus de gens sont prêts à dire les choses telles qu’elles sont » a affirmé la jeune militante.