Environnement • 31 août 2020
Les digues ne suffisent pas contre la montée des eaux
La conséquence du réchauffement climatique, une élévation du niveau marin global. Les digues ne suffiront pas...
Lors de la montée des eaux, nous érigeons des digues pour contrecarrer le problème. Cette façon de faire a été adoptée depuis plusieurs décennies. Toutefois, cette solution est temporaire, elle repousse la problématique sans la résoudre. ll est bon de savoir qu’il existe des moyens naturels situé dans les marais littoraux.
Le réchauffement climatique et la montée des eaux
Le réchauffement climatique entraîne une augmentation du niveau marin. Cette dernière a un impact sur la population qui vit sur la bande côtière et dans les littorales basses comme les deltas, les estuaires et les lagunes.
Cette élévation du niveau marin renforce les risques principaux affectant les littoraux : la corrosion et la submersion. Les inondations marines proviennent d’élévations locales et violentes générées par les tsunamis et les ouragans. Elles peuvent s’élever jusqu’à plusieurs mètres par rapport au niveau normal de la mer. Lorsque celles-ci sont en puissance, les effets sont dévastateurs. Les côtes rocheuses et les côtes sédimentaires sont elles aussi altérables à la montée des eaux.
Les digues : une solution à court terme
Bref rappel : les zones littérales basses sont anciennement des zones de marais maritimes. Elles sont séparées de la mer par des digues, c’est la poldérisation. Ces marais comportent des prés salés. Les plantes qui sont présentes ne craignent plus les inondations maritimes discontinues lors des tempêtes. En marée haute, les dépôts décantent à cause de la réduction des courants. Ces prés salés sont des lieux où la sédimentation est élevée. Sans les digues, ils peuvent atteindre le même niveau que l’eau. Quand ils se changent en polders, les digues entre la mer et les prés salés empêchent les inondations et cette sédimentation. Résultat : l’eau monte d’un côté de la digue et de l’autre, les marais sont à la baisse. Cela implique une dénivellation grandissante entre la terre et la mer. Si la digue se rompt suite à un tsunami ou à un ouragan, l’inondation sera plus grave.
Les solutions envisagées contre la montée des eaux
On peut se tourner vers la revalorisation de la résilience naturelle des systèmes côtiers vis-à-vis des risques en se basant sur leur fonctionnement d’origine.
La première solution qui vient en tête est la dépoldérisation. On laisse la mer inonder de nouveau les littoraux bas en conservant une brèche engendrée par une tempête ou en créant une, voire plusieurs brèches artificiellement. Ce retour de la mer génère une resédimentation dans les espaces bas et leur permet d’atteindre le niveau marin. Cette sédimentation emprisonne les matières organiques comme le carbone. Elle contribue donc à la visée « neutralité carbone ». Les zones inondées peuvent réduire les hauteurs d’eau maximale. Elles vont purifier les eaux et agir positivement sur la biodiversité et la biomasse.