Économie • 2 mars 2023
Évaluer l’impact des entreprises sur les océans
À l’heure du bouleversement climatique, la place des grandes entreprises dans la destruction de la biodiversité n’est plus à prouver, et l’évaluation de cette cause à effets s’avère indispensable.
Les objectifs de développement durable de l’ONU
Ces objectifs, au nombre de 17, agissent comme des marqueurs de l’implication d’une entreprise donnée dans la préservation de la planète, de ses ressources et de ses formes de vie. Ainsi, ces objectifs sont les suivants : pauvreté, faim et alimentation, santé, éducation, égalité des sexes, eau et assainissement, énergie, croissance économie, infrastructures, réduction des inégalités au sein et entre pays, villes, consommation et production durables, changements climatiques, océans, forêts, désertification et biodiversité, paix et justice, et enfin, partenariats mondiaux.
Bien entendu, l’ensemble de ces objectifs sont interconnectés, et l’action positive d’une entreprise envers l’un de ces objectifs peut permettre d’en atteindre un autre. Malheureusement, ces indicateurs ne sont que très peu utilisés par les entreprises. En effet, en France, 21 % seulement des entreprises du privé ont affiché leur capacité à remplir certains de ces objectifs.
L’arrivée d’une nouvelle méthode
Il était donc urgent de mettre en place une nouvelle méthode d’évaluation afin d’inciter davantage encore les entreprises à s’impliquer pour le développement durable. Cet outil a été développé conjointement par le Ministre de la Transition écologique et Solidaire, par la Fondation de la Mer, ainsi que par le BCG. L’objectif principal de cet outil est d’accompagner les entreprises dans la réduction de leur impact sur l’océan.
Le choix d’un levier spécifiquement conçu pour la protection des océans n’est en rien le fruit du hasard. En effet, de la même manière que les objectifs de l’ONU sont interconnectés, la protection des océans influence positivement un grand nombre de critères essentiels pour l’avenir de notre planète, tels que la réduction de la pauvreté et de la faim dans le monde, ainsi que pour le ralentissement du changement climatique, par exemple.
Une nouvelle grille de lecture
Ce nouvel outil est ainsi composé de 44 indicateurs et de 10 champs d’action, qui permettront à toutes les entreprises de mesurer et de communiquer en toute transparence leur impact direct ou indirect sur la santé des océans. Bien plus facile à utiliser que les indicateurs de l’ONU, qui peuvent paraître décourageants aux entreprises de par leur nombre et leur complexité, ce nouvel indicateur se concentre sur un objectif absolument indispensable à la survie de l’ensemble du développement durable : la protection des océans.
Selon les résultats obtenus lors de cette évolution, les entreprises pourront se fixer de nouveaux objectifs mesurables, atteignables et encourageants, afin de renforcer leur implication dans la sauvegarde des océans, et donc dans le développement durable en général.
Bonne nouvelle : plusieurs entreprises internationales, ont d’ores et déjà accepté de se soumettre à cet outil, afin de réaliser des pré-tests visant à en améliorer le fonctionnement avant son lancement officiel et gratuit sur le site internet de la Fondation de la Mer. On peut compter parmi elles Michelin, Naval Groupe, Club Med, et Pierre & Vacances Suez.