Environnement • 29 février 2020
Qu’est-ce que le sable ?
Il vous est sûrement déjà arrivé de vous poser une question en en laissant filer une poignée entre vos doigts : mais qu’est-ce que le sable ?
Allongé sur une serviette sur la plage, en train de savourer le soleil et la senteur puissante des embruns, il vous est sûrement déjà arrivé de vous poser une question en en laissant filer une poignée entre vos doigts : mais qu’est-ce que le sable ?
La question n’est pas si simple qu’il y parait. Surtout si vous la posez à un géologue. Il commencera par vous répondre qu’on ne doit pas parler « du » sable mais « des » sables. À ce jour, les minéralogistes ont dénombré 4900 espèces de sables composées d’environ 180 minéraux différents comme le quartz, les micas, etc.
Et toutes sont le résultat de l’érosion des roches terrestres sous l’effet du vent et de l’eau au fil des millions d’années mais aussi de déchets organiques comme des coquilles de mollusques, des squelettes de coraux…
Des sables d’une incroyable diversité
Suivant la nature des terrains qui en sont la source, le sable peut donc prendre des couleurs très différentes : ocre sur la côte landaise, rose, grenat comme à l’île de Groix, noir sur une île volcanique comme aux Canaries, blanc comme à White Sands où les dunes sont composées de gypse pur.
Leur granulométrie (la taille moyenne des grains) peut aussi varier de 5 mm pour les plus grossiers à 6 dixièmes de millimètre pour les plus fins. Sur Terre, le sable se rencontre principalement dans les déserts et sur les plages le long des côtes. Le premier est façonné par le vent et le second est broyé par les vagues et les fleuves.
Les plages dévorées par le béton
Le sable des plages est le troisième matériau le plus employé au monde, juste après l’air et l’eau. On s’en sert pour faire du béton, du verre, des moules dans les fonderies, comme filtres des eaux usées, comme abrasif dans les usines ou pour délaver les jeans, pour amender certains sols en agriculture.
Or, ce n’est pas une ressource inépuisable. Au rythme de prélèvement actuel et avec l’aide de l’élévation du niveau des mers, à la fin de ce siècle, environ 80% des plages auront disparu. Le paradoxe tient dans le fait que le sable est aussi une ressource touristique essentielle (plages et dunes) et le plus efficace protecteur des côtes qui, sans lui, seraient défoncées et envahies par les marées.