À la une • 24 juillet 2019
3,5 tonnes de poissons morts dans la Seine
C'est une terrible nouvelle pour la santé de nos cours d'eau : dans les Yvelines, des tonnes de poissons ont été retrouvé morts, à la surface de la Seine. Explications.
Que s’est-il passé ?
Mercredi 3 juillet, un incendie s’est déclaré au sein d’une station d’épuration dans le Val-d’Oise, provoquant le rejet dans la Seine d’eaux chargées en matières organiques. Le bâtiment ravagé par les flammes contenait du chlorure ferrique, dont le but était de débarrasser les eaux de leur phosphore : l’ensemble des appareillements s’est alors détruit, cuves plastiques comprises. Il aura fallut plusieurs heures, et l’intervention de près de 130 pompiers, pour venir à bout de l’incendie.
La réaction de l’environnement du fleuve ne s’est pas fait attendre : les eaux usagées reversées dans la Seine ont provoqué l’asphyxie de centaines de poissons, retrouvés morts à la surface. Ainsi, une zone de plus de 500 mètres de long et de 5 mètres de large, a été découverte recouverte de poissons morts, que les autorités ont comptabilisés. Résultats : près de 3.5 tonnes de poissons ont été découverts flottant à la surface, notamment entre Archères et le barrage d’Andrésy, soit près de 10 km en aval de la station d’épuration, mais également dans les autres bras de la Seine, près de l’île d’Herblay.
Un site réputé pour ses accidents
Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’un incident du genre est déclaré dans cette zone. En effet, depuis 2018, près de trois incendies ont déjà été recensés au sein de ce site. Ce dernier constitue l’une des plus grandes stations d’épuration d’Europe, traitant jusqu’à 60 % des eaux usagées de l’agglomération parisienne. Cette nouvelle catastrophe, fort heureusement loin des zones d’habitations, a de plus crée d’importantes nuisances olfactives, dûs à l’odeur de la chair des poissons en décomposition.
Cet accident ne représente heureusement aucun danger pour la santé humaine, puisque l’eau de la Seine n’est pas utilisée pour la consommation humaine. Par mesure de précaution, les maires des communes environnantes ont déclaré des arrêtés d’interdiction de baignade, d’activités nautiques de loisir et de pêche dans la région. Les opérations de nettoyage ont perduré plusieurs jours avant de venir à bout des tonnes de cadavres de poissons retrouvés sur l’eau et échoués sur les berges.