Faune & Flore • 19 février 2020
19 février : Journée internationale de la baleine
Consacré à la protection des mammifères marins, le 19 février célèbre la Journée internationale de la baleine. L’occasion de lutter plus concrètement contre la chasse de cet animal marin, déjà victime du réchauffement climatique.
Même si, en 1982, la Commission Baleinière Internationale avait interdit la chasse commerciale aux cétacés, force est de constater que certains pays font fi de cette interdiction.
La baleine : une place centrale dans l’écosystème
Lorsque les baleines sont prédatrices, elles mangent des poissons et invertébrés. Quand elles sont proies, elles sont chassées par des requins et des épaulards. À l’état de carcasse elles servent de nourriture à des organismes détritivores.
Elles sont comme une pompe mettant en circulation le poisson et le zooplancton, nutriments essentiels à la production primaire de l’écosystème des mers et des océans. Elles garantissent la santé des milieux marins, dans tous les coins du globe. Leur déclin ou leur augmentation bouleverserait cet équilibre.
Mais, malheureusement, elle est également chassée par l’homme. Avec plus ou moins d’autorisation…
Les différentes causes du déclin des baleines
Plusieurs facteurs concordants participent malheureusement à la disparition de la baleine, depuis plusieurs années.
Avant toute chose : la chasse
Pourtant interdite depuis 1982, la chasse à la baleine est encore bien présente, surtout au Japon. Ce pays prend comme couverture les études scientifiques, alors qu’elles sont effectivement chassées pour leur viande et transformées en produits cosmétiques.
Mais les Islandais et les Norvégiens ne sont pas en reste, et certains pays du Nord n’ont que cette chasse pour moyen de survie. Pour eux, elle est pratiquée conformément aux quotas de la Commission internationale. La flottille baleinière la plus importante a été également l’Union Soviétique (disparue il y a quelques années).
Il y a aussi les collisions
Les bateaux sont de plus en plus gros, de plus en plus nombreux, et le nombre de baleines percutées par le trafic maritime augmente de 3 à 4% par an.
Moins de ressources alimentaires :
Le krill, ressource préférée des baleines, est victime de la pêche industrielle et du réchauffement climatique. Les zones de leur concentration diminuent d’année en année.
Le plastique : un fléau permanent
Avec les 8 millions de plastique présents dans les océans, les baleines, à l’instar des tortues et autres poissons, meurent intoxiquées ou étouffées.
La pollution sonore
On n’y pense pas forcément, mais l’homme a multiplié par 10, en 20 ans, le bruit des mers et océans. Prospections sismiques, sonars, travaux sous-marins sont responsables d’un terrible brouillard acoustique. Ils détériorent leur orientation et, ainsi, leur recherche de nourriture et leur reproduction.
La pollution industrielle et chimique
Les polluants s’accumulent malheureusement dans la graisse des cétacés. Cela détruit ainsi leurs défenses et leurs résistances aux maladies, sans oublier leur fertilité.
L’Homme, le plus grand responsable
Tous ces facteurs ont comme point commun l’Homme. Il faut donc, pendant cette Journée internationale, et toute l’année si possible, réfléchir à la manière de changer le comportement de l’être humain face aux soucis qu’il crée à l’environnement de la baleine.
Être un consommateur averti en se renseignement sur l’origine de ce que l’on mange, ne pas gaspiller l’eau, réduire les polluants à tous les niveaux, même à la maison, réduire les déchets, et surtout le plastique, sont des gestes du quotidien pouvant aider l’écosystème marin.
Sans oublier, et cette journée le demande, la protection des organismes marins, la création des zones de protection marine, soutenir les organisations de défense, éviter les centres d’amusement aquatique…